Réforme de la police
01 juin 2016 15:41; Act: 01.06.2016 17:10 Print
Le syndicat de la police pointe «des désaccords»
LUXEMBOURG – Le président du SNPGL a regretté que trop de promesses aient été faites aux policiers et que peu d’entre elles aient été tenues par le gouvernement.
«L’accord entre le gouvernement et les policiers a été rompu par les ministres Schneider et Kersch qui en ont modifié unilatéralement les termes», a regretté Pascal Ricquier, président du Syndicat national de la police grand-ducale. (photo: Editpress/Upload)
Le Syndicat national de la police grand-ducale (SNPGL) l’a mauvaise. Après des mois de discussions sur la réforme de la police, les mêmes points de désaccord subsistent. Pire, selon son président Pascal Ricquier, une certaine confusion s’est installée.
Avant les négociations sur la réforme, le SNPGL avait en effet saisi l’office de conciliation pour des questions d’avancement automatique de carrière l’année passée. Un accord semblait finalement avoir été trouvé entre le gouvernement et les policiers, «mais il a été rompu par les ministres Schneider et Kersch qui ont modifié unilatéralement les termes de l’accord dans le procès verbal», a-t-il fait savoir.
«Pas de nivellement par le bas»
Concernant l’introduction d’une carrière B au sein de la police, le syndicat a également partagé ses craintes. L’introduction de cette nouvelle carrière ne concernerait que les effectifs de la police judiciaire. «Inconcevable et absolument hors de question», a réagi, ce mercredi, le secrétaire général du SNPGL, Jérôme Banchieri. «Cette carrière concernera alors environ 375 membres de la police. Qu’adviendra-t-il des 1 300 policiers restants? Cette carrière doit être introduite pour tous les policiers», a-t-il poursuivi.
Enfin, concernant les primes, «le SNPGL n’acceptera pas un nivellement vers le bas des primes durement acquises». Le projet du gouvernement est en effet de réduire les primes pour les inspecteurs et brigadiers occupant des postes administratifs ainsi que d’attribuer la prime d’astreinte sur onze mois et non plus douze. Des primes qui seraient également réduites pour les nouveaux arrivants dans la police.
La question des jeunes policiers, encore à l’école de police, fait également partie des discussions. Au lieu d’être fonctionnaires-stagiaires, les jeunes policiers seraient alors aspirants-policiers. «Ce qui fait une différence de traitement de 800 euros par mois au désavantage des élèves policiers», s’est offusqué Pascal Ricquier, qui réclame le même traitement pour tous les fonctionnaires débutants.
(Patrick Théry/L’essentiel)