Fusillade à Bonnevoie
18 avril 2018 07:00
LUXEMBOURG – Le président du syndicat national de la police, Pascal Ricquier, revient sur le tir mortel du jeune policier à Bonnevoie et réclame une assistance juridique rapide.
Interrogé par L’essentiel, Pascal Ricquier, le président du Syndicat national de la police grand-ducale Luxembourg (SNPGL), confirme que le policier qui a abattu le conducteur du véhicule en fuite, le 11 avril, dans le quartier de Bonnevoie, était un «jeune fonctionnaire», accusant «moins d’un an de métier».
Pour autant, il refuse de parler d’un manque de maîtrise. «Jeune ou expérimenté, le policier a été formé pour ce type d’intervention. Mais quoi qu’il en soit, que l’on ait l’expérience ou non, c’est toujours difficile de sortir son arme et de tirer. Vous avez une fraction de seconde pour prendre une décision», commente Pascal Ricquier, qui assure que le jeune tireur a bénéficié d’un soutien psychologique – «comme c’est le cas dans n’importe quelle affaire» – et qu’il est convaincu «d’avoir fait son devoir en tirant en état de légitime défense». Reste le problème de l’assistance juridique pour laquelle un policier doit effectuer une demande écrite par voie hiérarchique et qui peut prendre un mois.
«Nous sommes là pour soutenir notre collègue»
«Le syndicat a adressé un courrier en recommandé avec accusé de réception au ministre de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider, pour accélérer le processus et obtenir rapidement la présence d’un avocat», dit Pascal Ricquier.
Le jeune policier a été et sera à nouveau interrogé par l’Inspection générale de la police, mais aussi par le juge. «Ce sont des moments difficiles quand bien même la légitime défense est avérée. La présence d’un avocat est nécessaire et nous sommes là pour soutenir notre collègue», assure le président du SNPGL.
(Gaël Padiou/L’essentiel)